Monde

1.000 jours sans Betancourt
 Publié dans la Dernière Heure, 19/11/2004


BRUXELLES - Cinq députés et une sénatrice belges veulent mobiliser les politiques


 Six personnalités politiques belges se sont mobilisées pour obtenir la libération d'Ingrid Betancourt - la candidate écologiste colombienne à la présidence de son pays, enlevée voici près de trois ans par les Forces armées révolutionnaires colombiennes (Farc) -et ses 3.000 compagnons d'infortune. Ce vendredi, Mme Betancourt entamera son 1.000e jour de détention.
Ce jeudi matin, Joëlle Milquet, présidente du CDH, accompagnée de cinq collègues parlementaires, dont quatre femmes, se sont rendus à l'ambassade de Colombie pour déposer une lettre destinée à Alvaro Uribe, l'actuel président de ce pays.
Dans cette missive, nos élus pressent le gouvernement Uribe de faire tout ce qui est nécessaire pour obtenir la libération des otages.
Quelques heures plus tard, trois questions parlementaires ont été déposées au Parlement afin de mobiliser toute la classe politique belge pour la cause des otages colombiens. Bien que Nicolas Echavarria Mesa, l'ambassadeur de Colombie en Belgique, se dise favorable à une éventuelle médiation de la communauté internationale, le gouvernement Uribe s'est toujours montré réticent aux négociations avec les Farc.
«Nous voudrions sensibiliser l'Union européenne à la question des otages. Une action par le biais des femmes politiques européennes me semble être la manière la plus efficace pour arriver à la libération des otages», a déclaré Joëlle Milquet.
L'action de ce jeudi ne serait donc qu'un premier pas vers une mobilisation plus significative de l'ensemble de la classe politique européenne «au-delà des différentes tendances entre les partis politiques. Le problème touche aux fondements des droits de l'homme, tout partisan de la démocratie se doit donc de se rallier à cette cause », ajoute Françoise Schepmans, députée MR.
Du côté des nombreuses associations de soutien à Ingrid Betancourt, on se réjouit de cette initiative. «Reste à voir si le geste ne sert pas uniquement de vitrine politique et que toutes ces bonnes intentions ne tombent dans l'oubli une fois le brouhaha médiatique passé», signale Sophie-Aurore, militante pour la libération d'Ingrid Betancourt.


Julie Van Rossom
© La Dernière Heure 2004

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